Joli mois de mai 1944 me vaut quelques accusations de me situer à l’extrême-droite sur l’échiquier politique et aussi d’être un « nationaliste » breton. La question ne se pose pas de savoir si je suis à gauche ou à droite ou si je suis régionaliste ou jacobin.
Dans la première partie de mon ouvrage, la plus importante, j’établis des faits incontestables. La parution de Joli mois de mai a d’ailleurs suscité un nombre important de nouveaux témoignages sur les combats que j’ai décrits et surtout sur les exactions commises par la Résistance : tout ce que j’ai pu écrire est largement confirmé par ces nouveaux témoignages. Aucun de ces témoignages ne n’amène, pour le moment, à revenir sur ce que j’ai écrit. Il y aurait a contrario de quoi écrire un autre livre sur la réalité de ce qu’a été la Résistance avec ces nouveaux témoignages et ce livre serait autant désagréable à ceux qui sont déjà indisposés par le premier.
Telle est donc la question que devrait se poser les contestataires : quels sont les faits qui seraient inexacts ? Alors ne nous trompons pas de sujet et évitons la diversion. Mes opinions politiques ne sont pas la question, même si je les exprime à la fin de mon ouvrage. Pour ceux qui ne les auraient pas devinées, voici un indice :
L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes.
Il s’agit de l’article 2 du traité de l’Union européenne relatifs aux valeurs de l’Union. Mes détracteurs seront bien en peine de démontrer que j’éprouverais de la nostalgie pour le pétainisme – comme il m’a été écrit – ou pour toute idéologie de couleur brune. Et à quel moment de mon parcours personnel j’aurais pu exprimer de la sympathie pour cette mouvance.
L’extrême-droite est souvent associée à l’antisémitisme. Avec Arthur et David, j’ai abordé un thème pour le moins périlleux : celui de la Shoah, au travers des relations entre les nationalistes et les Juifs bretons. Or personne ne m’a accusé d’antisémitisme ou de négationnisme. Pas même Françoise Morvan…
Yves Mervin